Nous avions depuis longtemps hâte d’arriver en Géorgie. Cette étape de notre voyage symbolisait le retour en Europe, d’un point de vue culturel autant que géographique (la Géorgie est considérée à la fois sur le continent européen et asiatique).
Pas que nous n’avons pas aimé, voire en avions marre de l’Asie. Mais la maison nous manque tout de même, et retourner en Europe nous fait du bien au moral.
En arrivant en Géorgie avec un aussi bon état d’esprit, nous ne pouvions qu’adorer.
Notre séjour en Géorgie a été un peu particulier. Pour la première fois de notre voyage, nous avons choisi de faire du volontariat. Pendant deux semaines, nous avons été bénévoles pour un hôtel qui organise des retraites de yoga, danse et méditation dans les montagnes géorgiennes. Une pause dans la nature qui nous aura fait beaucoup de bien.
Nous avons donc fait très peu d’étapes en Géorgie, et nous avons tout de même eu un coup de cœur. Nous reviendrons explorer toutes les régions de ce pays !
Une jolie rencontre
Malgré une forte barrière de la langue (la plupart des bénévoles et employés parlant tous russe ensemble), nous avons fait de belles rencontres à Gomarduli.
Anna est la manageuse qui nous a accueilli. Elle est sûrement la personne qui parlait le mieux anglais, et a tout fait pour nous intégrer à l’équipe, et que nous nous sentions à l'aise. Nous avons eu d'intéressantes conversations ensemble pendant nos balades dans les villages aux alentours. Nous la remercions pour son accueil et sa gentillesse, typiques des Géorgiens !
Slava est le chef cuisto de Gomarduli. Ce n'est pas du genre à beaucoup parler, Dune a donc tenté une autre approche quand elle travaillait dans les cuisines : parler musique ! En effet, Slava écoutait toujours du rock des années 60/70 pendant son service. Un bon terrain d'entente ! Au fil des conversations, on en apprenait plus sur lui. Slava est russe, et après de nombreuses années dans la finance, il s'est consacré à sa passion : la cuisine. Son rêve, c'est d'immigrer en France. Il est passionné par cette culture : sa musique, sa cuisine, ses paysages. Le problème, c'est que la France est probablement un des pays où il est le plus difficile d'immigrer (contrairement à ce qu'on essaie de nous faire croire). Slava nous a donc demandé plusieurs fois en riant de l'adopter !
Slava, il nous tarde de te voir vivre en France <3
Notre endroit préféré :
Tbilissi, la capitale de Géorgie, est une ville qui a conquis nos cœurs. La ville est belle avec ses rues en pente, ses vieux bâtiments parfois taggés et parfois colorés et ses nombreux cafés, bars à vin et boulangeries. Elle est verte et bien ombragée grâce aux nombreux arbres dans chaque rue, et ses églises orthodoxes perchées dans les hauteurs de la ville, visibles de n’importe quelle rue donnent envie d’y grimper pour avoir une jolie vue sur Tbilissi.
Nous avons fait peu de visites touristiques, et nous nous sommes surtout baladés, nous avons bien mangé, rencontré des français super chouettes (coucou globapattes), bu des coups, joué à des jeux et nous sommes allés au cinéma. On a retrouvé une vie simple, et ça nous a fait beaucoup de bien.
Nous avons adoré l'atmosphère de Tbilissi. Nous pourrions même y vivre quelques temps !
Qu’est ce qu’on mange ?
Aaaah la cuisine géorgienne… L’une des meilleures du voyage ! Même si les spécialités les plus connues peuvent paraître redondantes et lourdes, la cuisine géorgienne est en réalité variée et peut être très équilibrée. Nos spécialités préférés :
- Les badrijanis : notre plat préféré ! Ce sont des aubergines fourrées à la crème de noix. On les sert avec des graines de grenade. IN-CROY-ABLE !
On peut aussi trouver des badrijanis dérivés avec des poivrons à la place de l’aubergine. Ou encore, les pkhalis sont des boulettes à base de crème de noix et d’épinards.
- Les khinkali : plat typique de Géorgie, les khinkalis sont des gros raviolis. On les adore fourrées au champignons !
- lobios supi : les haricots rouges sont très présents dans la cuisine géorgienne. Ce plat ressemble à un ragoût d’haricots rouges, servi avec des herbes dans un pot en terre cuite. Délicieux !
- Au niveau boissons, comment ne pas mentionner le vin géorgien ? La Géorgie est le berceau du vin, et de nombreux géorgiens vinifient encore selon la méthode ancestrale.
Autre boisson, le kompot ! On fait tremper des fruits dans de l’eau et du sucre pendant plusieurs jours, voire mois. C’est une boisson très rafraîchissante.
Le plat le plus connu de Géorgie est sûrement le khachapuri. Sorte de pizza géorgienne, il est garni de fromage géorgien, le sulguni, et on sert parfois un œuf quasi-cru sur le dessus. On a goûté, mais pas adoré. Le fromage a peu de caractère, et c’est un plat très, très lourd.
En règle générale, il est très facile de trouver des options végétariennes et véganes en Georgie dans tous les restaurants. A Tbilissi, les offres sont encore plus variées, et de nombreux restaurants 100% véganes fleurissent dans la ville.
Notre séjour en Géorgie aura également été marqué par les manifestations qui ont eu lieu à Tbilissi en réaction à un projet de loi, surnommé “loi russe”. En gros, les députés géorgiens discutaient d'une loi qui prévoyait que toute ONG ou média qui recevait plus de 20% de son financement de l'étranger devait s'enregistrer comme "organisation poursuivant les intérêts d'une puissance étrangère". Cette proposition de loi est similaire à une législation déjà adoptée en Russie, utilisée par Poutine pour réprimer toute opposition. Aussi, adopter cette loi réduirait les chances de la Géorgie de rejoindre l’Union Européenne, alors que le pays vient d’être reconnu candidat.
Des manifestations avaient lieu tous les soirs contre cette loi, considérée comme un danger pour la liberté d’expression. Elles étaient violemment réprimées. En parallèle, nous voyions des tags pro-Ukraine, pro-UE et anti-Poutine partout dans les rues.
La loi contre les ingérences étrangères a finalement été adoptée.
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