Nous n'avons pas été frappés par les paysages du Cambodge. Pas de plages paradisiaques avec eau translucide, ni de roche karstique, ni même de végétation luxuriante. Et pourtant… Le coup de cœur avec le Cambodge a été immédiat. A peine arrivés, nous nous sommes sentis comme chez nous. Contrairement à la Thaïlande, ici tout n'est pas éblouissant, flamboyant, et pourtant, une douceur émane de chaque instant. Sans savoir l'expliquer, tu te sens bien. Peut-être est-ce le sourire sincère des habitants qui vous accueillent ? Par leur histoire, par leur désir de faire connaître leur culture au monde entier, par leur résilience, les cambodgiens sont une vraie source d'inspiration.
Nous avons commencé notre découverte du Cambodge par la visite de Kampot, petite ville en bord de mer dont le poivre est réputé dans le monde entier. Puis cap sur Koh Ta Kiev, une petite île sans accès à l'eau courante, à l'électricité et à internet, où il fait bon de se prélasser toute la journée sur la plage. Ensuite, direction Siem Reap et les incroyables temples d'Angkor, pour plonger dans l'histoire des royaumes khmers. Siem Reap est aussi une petite ville à style européen où émergent des cafés, restaurants et boutiques à missions sociales. Notre périple se poursuit à Battambang, pour le moment épargné par le tourisme de masse, où il fait bon (quoi qu'un peu trop chaud) d'observer ses jolis temples et la vie cambodgienne. Finalement, nous nous enfonçons dans la région reculée du Ratanakiri, avec pour programme cascades et repos dans une ferme familiale.
Ce que nous avons préféré au Cambodge, c'est simplement se balader sur ses routes désertiques, échanger des sourires avec ses habitants, se plonger dans son histoire, et découvrir les projets à impact positif qui s'y développent.
Notre lieu préféré
C'est très compliqué de choisir l'endroit que nous préférons au Cambodge ! Toutes nos étapes étaient très différentes les unes des autres, et nous les conseillons toutes…
Nous allons quand même vous parler de Kampot ! Si le centre ville reste touristique, il est très agréable de se balader et de boire un verre au bord du fleuve. A quelques dizaines de minutes en scooter, les marais salants offrent un beau spectacle au coucher du soleil, et il est très plaisant de manger et de se prélasser dans une cabane en bois au bord du lac Brateak Krola. Les plantations de poivre invitent à une visite puis une dégustation sensorielle, tandis que le parc national de Preah Monivong est le lieu idéal pour se balader et randonner. Il fait bon vivre à Kampot, et sa région offre suffisamment de choses à faire pour quelques jours !
Qu'est ce qu'on mange ?
Le plat typique cambodgien, le amok !
Traditionnellement cuisiné avec du poisson, c'est un curry riche en citronnelle et servi dans une feuille de bananier. On a adoré, et on a hâte de le cuisiner à notre retour en France !
A Siem Reap, nous ne pouvons que vous conseiller le restaurant Banlle. Sa cuisine végétarienne, khmer et occidentale, est élaborée avec des légumes bio de leur jardin. L'atmosphère et la déco sont chics, et les prix sont bas.
Une jolie rencontre
Une rencontre très inspirante a été celle avec l'équipe de Phare.
Phare est à la fois une entreprise, une association, un cirque et une école, et à pour but de transformer la vie de jeunes cambodgiens et de leur famille par le biais de l'art, de l'éducation et d'un soutien social. A Phare, les étudiants peuvent pratiquer la peinture, la danse, le cirque, la musique, le graphisme et l'animation. Nous avons rencontré plusieurs membres de l'équipe ainsi que des étudiants, et nous avons été marqués par leur volonté de partager la culture et le patrimoine cambodgiens, ainsi que par leur projet de promouvoir un tourisme et une société éthiques et solidaires.
Si leur projet vous intéresse, on vous donne rendez-vous dans notre prochaine interview ;)
J'avais à cœur de terminer cette newsletter par une problématique qu'on retrouve souvent en voyage : les enfants comme attraction touristique. Voici deux cas qu'on a rencontré :
Trop souvent, nous observons sur les réseaux sociaux des voyageurs qu'on rencontre des portraits d'enfants, bien souvent accompagnés d'une localisation. Ça me met profondément mal à l'aise. Même si ça ne part pas d'une mauvaise intention, cette pratique expose ces enfants à des risques comme le trafic humain, malheureusement plus fréquent qu'on ne le pense. Dans tous les cas, les enfants ne sont pas en capacité de donner leur consentement, que ce soit à cause de leur âge ou de la barrière de la langue. C'est inacceptable que leur image soit exploitée pour du contenu sur les réseaux sociaux.
Les activités proposées aux touristes comprennent parfois des visites d'écoles. Les écoles ne sont pas des zoos faits pour satisfaire la curiosité des étrangers ! Imaginez un instant un bus rempli de touristes débarquant dans une école en France pour prendre des photos et vidéos des enfants. Même si le prétexte est de donner des cours ou d'amener des fournitures scolaires, ce genre de visite est complètement déplacé
En tant que voyageurs, engageons nous à protéger les enfants et laissons les loin des objectifs et regards curieux !
Commentaires